Francisco Guerrero Marin
(1951 - 1997)
Né à Linares (Andalousie) en 1951, Francisco Guerrero débute ses études musicales avec son père à l'âge de six ans, puis à Palma de Majorque, à Madrid et à Grenade avec Juan Alfonso Garcia. Il se consacre à l'orgue et à la composition. En 1969, il crée un laboratoire de musique électronique au sein de la Radio de Grenade. À partir de 1973, il mène une activité de programmateur à la radio nationale espagnole. En 1985, il fonde le département de musique électronique de l’université polytechnique de Las Palmas. Il s’entoure peu après de membres de diverses professions - ingénieurs, physiciens, architectes et informaticiens - avec lesquels il forme un groupe de travail. En 1988, il rencontre Luigi Nono, avec qui il entretiendra une profonde amitié.
Très tôt, il se passionne pour la musique électroacoustique : Jondo (1974), pièce avec électronique gagne le prix Gaudeamus. En 1979, il reçoit le prix de composition de la ville de Grenade. L’ « Academia de Bellas Artes de Granada » le nomme « Academico corrispondiente ». En 1985, il est nommé membre de la fondation du festival de Grenade. En 1993, l’ensemble de son travail est récompensé par le prix « Andalucía de la Musica ».
Concises, mais d'une grande difficulté d'exécution à cause de leur complexité rythmique et du goût du compositeur pour les polyphonies très élaborées, ses compositions témoignent d'une pensée musicale sans concession. Il est le premier à avoir exploité en musique la théorie des fractales, à partir de la grande page chorale Nur (1990).
Outre des pièces pour orchestre, des pièces de musique vocale et des pièces solistes pour piano et clavecin une grande partie de son catalogue est consacré à la musique de chambre, notamment avec le cycle des Zayin - pour trio, quatuor à cordes et violon seul. À ce catalogue très complet ne manque qu’un opéra, pourtant esquissé sur la légende de la Papesse Jeanne, que le décès brutal du compositeur, en octobre 1997, laisse en chantier.