KRASH!
Le titre Krasch! est en même temps une description onomatopique du début de la pièce et un jeu de mots se référant aux deux ensembles pour lesquels l'oeuvre a été écrite soit l'ensemble de percussion Kroumata et le quatuor de saxophones Rascher. Le rythme de la pièce, incontournable, évoque le passé " rock " du compositeur, en même temps qu’une réaction inhérente à ce genre, devant ce qui semble compassé dans la musique dite " sérieuse ".
La place des musiciens est clairement inscrite dans la partition : les saxophonistes au centre, les percussionnistes en demi-cercle autour d’eux, les hauts-parleurs formant un autre demi-cercle à l’arrière. La bande permet d’étirer le registre des instruments acoustiques et de créer un nouveau mur acoustique.
Nilsson s’amuse ici avec les conventions : ce sont les percussionnistes qui jouent la " mélodie ", alors que les saxophonistes " donnent la mesure ". La pièce, en trois mouvements de diverses caractéristiques, renvoie mentalement à différents endroits de notre Terre. Le patron complexe du premier mouvement évoque la ville européenne; le rythme des congas donne une couleur africaine au second mouvement, alors que le finale, ponctué des ritardandos du xylophone, nous amène quelque part en Asie.
KRASH! a été créée par le quatuor Rascher et l'ensemble de percussions Kroumata. La première canadienne était présentée par Quasar, l'ensemble de percussions Quad, Julien Grégoire et Robert Slapcoff, percussionistes et Walter Boudreau,chef. Le 17 novembre 2003, à la Salle Pierre-Mercure dans le cadre du concert Sax. tambours et cie.