Cinq pièces liquides
(**Commande par Radio France
À la mémoire de Paul Méfano
Et pour le quarantième anniversaire de la mort de Claude Vivier
Ce cycle est inspiré des styles et des techniques de peinture différentes, évoqués par le titre de chacune des pièces.
La première fait penser à l’image de Gouttes d’encre qui tombent dans l’eau, se mélangent pour former un nuage coloré et éphémère, qui se dilue avant de disparaître devant nos yeux.
L’écoulement des couleurs, évoque la peinture sur verre. Les couleurs s’accumulent sur une vitre en verre, et sous la force de la pesanteur s’écoulent et se mélangent finalement dans une masse de couleur compacte.
La troisième pièce, Tourbillons, est inspirée des différentes peintures murales et graffiti qu’on voit un peu partout dans les grandes villes du monde. La colère et la violence qui sont souvent exprimées dans ces dessins est cristallisée d’une manière très claire dans l’œuvre du peintre Jean-Michel Basquiat, le pionnier de la mouvance underground.
Lueurs australes s’inspire de la peinture aborigène, dont on peut admirer de nombreuses œuvres dans le Musée du Quai Branly à Paris, et qui a inspiré de nombreux artistes contemporains. Le mélange du son du saxophone avec celui du didjeridoo australien donne une couleur particulière et mystique à cette pièce.
La cinquième pièce, Le rythme des couleurs, est inspirée de l’œuvre du grand peintre japonais Haruhiko Sunagawa, décédé en 2022. Dans ses peintures/sculptures il utilise à la fois des éléments géométriques (carrées triangles, rectangles), ainsi que des formes générées par la nature (pierres, bouts de bois, mais aussi les trajectoires des planètes ou des objets qui tombent, etc.). Tout son œuvre évoque dans un rythme étrange le rapport complexe de l’homme avec la nature et l’amour de ce peintre pour celle-ci.
Yassen Vodenitcharov