Les Rencontres incendiaires sont présentées sous forme de table ronde, et adressent des questions essentielles, mais trop peu abordées dans le milieu des musiques nouvelles. Présentées en pré-concert lors de nos évènements de la Série montréalaise, les Rencontres incendiaires font entrer en dialogue une pléiade d’invités surprenant et audacieux, prêts à débattre sans compromis.

Changements climatiques, crises sociales, guerres : l’art doit-il s’engager?

Lachenmann, dans un texte de 1985, énonçait que « l'objet immédiat de la musique n'est pas le monde, [...] l'objet de la musique est l'écoute, la perception qui se perçoit elle-même. » Il s’oppose ainsi à son ancien professeur, Luigi Nono, qui affirmait la nécessité vitale d’une forme de « résistance », « une position responsable du musicien face au conflit historique de son temps ».

L’art est-il le meilleur moyen de communiquer des idées, des protestations, des critiques ? L’art, en s’engageant, ne s’enchaînerait-il pas à une forme d’utilitarisme ? « L’Art pour l’art », est-ce une position réellement possible et viable ? Créer dans l’indifférence du monde, n’est-ce pas une forme d’égoïsme ? Face aux souffrances du temps présent, l’artiste n’a-t-il pas une certaine responsabilité ? En bref, l’art doit-il s’engager ?

Aux côtés de Sandeep Bhagwati, Alain Lalonde et Roxanne Turcotte, nous nous engagerons dans un débat touchant la lutte pour l’Art et l’Art pour la lutte.

— Quentin Lauvray